mardi 10 avril 2012

Utopie, la quête d'une societé idéale

L'Utopie de Thomas More (1516)
L'empire des modèles bibliques 

"Iahvé Elohim planta un jardin en Eden, en Orient." Genèse, II, 8

Si l'utopie se sépare radicalement de la tradition chrétienne, elle ne cesse pourtant d'y puiser, au cours de son évolution historique, d'innombrables modèles et de lui emprunter ses premières figures dans l'espace, le temps et l'histoire.



Le paradis terrestre

Le paradis terrestre, dans sa représentation médiévale, fournit à l'utopie le modèle d'un jardin de délices, d'un suave verger où ruissellent les eaux vives. Adam, père de toute la race humaine, y fait figure de sage législateur attribuant à chaque être vivant son nom et sa juste place. Cette vision idéale du jardin d'Eden est parfois remplacée, à partir du XIIe siècle, par celle d'une cité fortifiée ou d'un château cerné de hauts remparts assurant protection à ses habitants. Mais le modèle est aussi celui d'un paradis perdu dont le premier péché d'Adam et Eve a séparé les hommes : "Quant au paradis, Dieu le fit entourer d'un mur de feu afin que l'homme ne pût y accéder jusqu'au jour où il tiendrait un jugement sur la terre"(Lactance, Institutions divines, IVe siècle.). 

Il demeure pourtant dans la tradition médiévale, et même bien au-delà, localisé quelque part sur la terre, très loin de notre orbe;  pour certains, il est séparé des régions habitées;  pour la plupart des commentateurs occidentaux, il est situé au Levant, image du Christ.

Le Jardin des délices - Jérôme Bosch, triptyque huile sur bois 220×389cm (1503-1504), Musée du Prado, Madrid


Au XVIe siècle, on croira le trouver dans les Indes occidentales nouvellement découvertes. Il est tantôt représenté comme une île, monde clos fermé par l'eau, lieu à la fois différent et pareil à la terre qui renvoie à une image de pureté lointaine; tantôt comme une terre ferme, un espace largement déployé quelque part aux frontières du monde, peut-être en Inde, en Arménie, en Babylonie ou en Terre sainte.

Le père Huet, à la fin du XVIIe siècle, dresse de ces innombrables spéculations un bilan ironique  "On l'a placé dans le troisième ciel, dans le quatrième, dans le ciel de la lune, dans la lune même, sur une montagne voisine du ciel de la lune, dans la moyenne région de l'air, hors de la terre, sur la terre, sous la terre [...]. On l'a mis sous le pôle arctique, dans la Tartarie, là où est la mer Caspienne."

Seuls des êtres saints ont pu brièvement apercevoir ce lieu mystérieux, car il faut, pour y accéder, mourir d'abord. Le pays d'Utopie, s'il est à l'image du paradis, marqué du sceau d'une altérité absolue, doit pourtant « descendre» sur la terre et s'y accomplir par la grâce de la pure fiction jusqu'au XIXe siècle, ou par le recours au combat à partir de la fin du XIXe siècle.

La fin des temps

Les traditions prophétiques et millénaristes fournissent à l'utopie un modèle de temps dynamique et d'histoire orientée très différent du temps cyclique des penseurs gréco-latins. Elles s'appuient sur les livres d'Osée, de Zacharie, d'Isaïe, de Daniel et sur l'Apocalypse de saint jean dont le texte, très populaire au Moyen Âge, inspire de nombreux cycles iconographiques. L'annonce d'une première résurrection des justes destinés à régner mille ans, puis d'un deuxième jugement concernant tous les hommes, y est souvent interprétée de manière réaliste;  la lecture plus symbolique de saint Augustin, insistant sur la nécessité de construire dès à présent le royaume de Dieu sur la terre, n'emportera jamais l'adhésion de tous. Cette lecture littérale trouve avec les écrits de Joachim de Flore au XIIe siècle l'un de ses développements les plus étonnants, et avec jean Hus au début du XVe siècle son prédicateur le plus ardent. Quand le jugement sera passé, alors descendra la Cité sainte, la Jérusalem nouvelle, cité idéale aux proportions parfaites, illuminée par la lumière de l'orient.

Quand, à partir du XIXe siècle, l'utopie semble s'élargir au-delà du genre littéraire pour s'investir du côté du réel, c'est à ces traditions prophétiques et millénaristes qu'elle emprunte, en le laïcisant, leur modèle eschatologique du temps et de l'histoire pour fonder une forme de religion de l'avenir.

Le thème du voyage

À partir de cette irrépressible nostalgie du paradis perdu, le Moyen-âge développe une littérature de la quête, du voyage à la recherche de ces lieux liés à la promesse d'une vie nouvelle.
Ainsi, le célèbre « Voyage de saint Brandan » raconte l'errance initiatique de ce moine irlandais et de ses quatorze compagnons auxquels il faudra sept ans pour rejoindre l'île de lumière qui leur est promise après leur mort. Ce thème du voyage ne cessera de hanter toute la littérature utopique.

Un modèle de communauté humaine idéale

Le monachisme, enfin, fournit sans doute à l'utopie un modèle de communauté "parfaitement ordonnée et parfaitement harmonieuse dans la jouissance de Dieu et dans la jouissance mutuelle en Dieu; la paix de toutes choses, c'est la tranquillité de l'ordre.  L'ordre, c'est la disposition des êtres égaux et inégaux, désignant à chacun la place qui lui convient" (saint Augustin, La Cité de Dieu). Christine de Pisan rêvant à sa cité idéale y puisera largement.

Vertus et vices de la cité terrestre - Saint Augustin, La Cité de Dieu, XVe s

La meilleure forme de république
 
De l'abbaye de Thélème au phalanstère de Fourier en passant par La Cité du Soleil de Campanella, la Nouvelle Atlantide de Francis Bacon, l’Utopie de Thomas More ou la fête révolutionnaire, un véritable genre littéraire et philosophique est né.
A l'origine, pourtant, ce qui importe à More n'est pas d'inventer un genre littéraire mais d'élaborer une "nouvelle forme de gouvernement" pour conjurer la décadence de la cité et faire coïncider l'éthique et la politique. La plupart des humanistes de la Renaissance partagent avec More ce "beau rêve" utopique. 

Né de l'union de Gargantua et de Babedec, fille du roi des Amaurotes en Utopie, le personnage éponyme du Pantagruel de Rabelais semble se placer dans la droite ligne de cet héritage, mais l'auteur a perdu de vue le sérieux et la ferveur des Utopiens, et son œuvre devient une arme dirigée contre le fondateur du genre.

Pantagruel se présente comme la suite des Grandes et Inestimables Chroniques du grand et énorme géant Gargantua, ouvrage anonyme qui paraît en 1532, satire des romans de chevalerie. Pantagruel, atteint lui aussi de gigantisme, devient un prince humaniste par son éducation. Le nouveau monde découvert dans la bouche du géant rejoint le thème des Grandes Découvertes en s'en inspirant largement. Dans Gargantua, Rabelais imaginera ensuite l'abbaye de Thélème, un édifice sans murailles, au bord de la Loire, qui s'inscrit dans un hexagone dont les angles sont marqués de six tours aux noms symboliques. "Fay ce que vouldras" est sa devise.

L'Utopie de Thomas More (1516) - Première édition de L'Utopie, avec la carte de l'île


Des lois écrites « sur des tables d'airain »

Autre héritier de Thomas More, mais beaucoup plus radical que ce dernier, Tommaso Campanella est né en 1568. Ce fils de cordonnier analphabète entre dans les ordres des frères dominicains et participe au soulèvement de Calabre en 1599. Arrêté et torturé, il est emprisonné pendant vingt-sept ans et rédige en prison La Cité du Soleil, qui paraît en 1602. L'économie y est communiste, et le régime politique, dirigé par un métaphysicien, repose sur un triumvirat associant la puissance, la sagesse et l'amour. Tout est strictement contrôlé par le pouvoir, y compris la procréation, et l'on peut se demander si la Cité du Soleil ne préfigure pas les régimes totalitaires du siècle dernier.

La première véritable utopie de langue française est à chercher du côté des utopies combattantes de la Réforme : « L'Histoire du grand et admirable royaume d'Antangil », publiée à Saumur en 1616, s'inscrit dans la tradition de la Terre australe, difficile à atteindre, où règne une religion protestante tempérée de catholicisme. A la suite de la révocation de l'édit de Nantes en 1685, les protestants sont contraints à l'exil ou à la clandestinité. La communauté réformée n'a plus de lieu et l'utopie devient une réponse au même titre que le désert cévenol.

L'empire de l'homme sur la nature

Entre 1602 et 1699 paraissent une trentaine de textes inscrits dans le sillage de Thomas More. La Nouvelle Atlantide de Francis Bacon, en 1627, révèle la première utopie fondée sur la science : la société y est dirigée par une élite de savants qui admettent la propriété privée et dont le but est d'appliquer les découvertes scientifiques à la vie en société.

De même, Cyrano de Bergerac, dans ses « États et Empires de la lune » (1657) et ses « États et Empires du soleil » (1662), introduit la science-fiction dans la littérature utopique avec ses fusées, ses livres parlants ou ses maisons sur roues.

Fénelon, soucieux de trouver la voie qui mène au bonheur des individus, annonce dans "Les Aventures de Télémaque" en 1699 les utopistes du XVIIIe siècle son utopie, plus réaliste, intègre l'idée de progrès et donc le principe d'une évolution interne. Il ouvre ainsi la voie aux Lettres persanes de Montesquieu, pour qui le progrès moral est le seul garant d'un progrès social, et au Paysan perverti (1776) de Restif de la Bretonne, que l'on peut considérer comme étant une des sources du socialisme utopique dans le monde rural.

A la fin du XVIIIe siècle, les bienfaits du machinisme offrent un nouveau moyen pour améliorer la vie des hommes, et les architectes projettent les idéaux révolutionnaires dans leurs plans. L'architecture, art utopique par excellence, doit rendre visibles les valeurs morales et politiques qui la déterminent. La fonction pratique doublée d'une fonction symbolique est subordonnée à la raison: ainsi en est-il de l'œuvre de Boullée (notamment avec le cénotaphe de Newton), ou de Claude-Nicolas Ledoux, architecte de la saline royale d'Arc-et-Senans, qui imagine autour de l'usine une cité nouvelle, la ville de Chaux.

Projet pour la ville de Chaux - Claude-Nicolas Ledoux


Où les utopies entrent dans l'histoire

Optimismes de l'âge romantique

La révolution française consomme sa rupture avec l'Ancien Régime par l'effacement de ses repères sociaux et culturels; elle rationalise l'espace (création des départements) et le temps (le calendrier révolutionnaire). L'idée de progrès, développée par le siècle des Lumières, rejoint totalement la démarche utopique. La révolution américaine est emblématique de ce mouvement fondé sur le refus de l'absolutisme et sur l'affirmation du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

A l'aube du XIXe siècle, l'utopie tente de s'installer dans la réalité. Il s'agit, sous l'égide d'un législateur génial ou d'un philanthrope convaincu, de construire une communauté de travail tendant vers l'égalité des biens. Qu'ils soient industriels, entrepreneurs ou théoriciens, les utopistes "socialistes" tentent, dans leurs différents projets communautaires, d'allier progrès social et progrès économique en s'appuyant sur les seules bases de la science positive.

Cette nouvelle génération est résolument optimiste : l'avènement d'une société idéale est désormais à portée de main. Cependant, les tentatives de mise en pratique, souvent transférées aux États-Unis, échoueront pour la plupart. En Europe, l'échec des révolutions de 1848 va donner un élan nouveau au socialisme de type étatiste tout en mettant fin au rêve d'une société idéale acceptée par tous. Le mythe fraternitaire s'effrite pour laisser place à l'âpreté de la lutte des classes et à la phase "scientifique" du socialisme.
 
Sous le signe de la lutte des classes

Peut-on alors encore parler d'utopie socialiste?
 
La distinction entre ces deux formes de socialisme, utopique et scientifique (ou révolutionnaire), trouve son fondement dans les écrits de Marx et Engels eux-mêmes, dès le "Manifeste communiste" de 1848 où est affirmé le caractère résolument historique et "anti-utopique" du socialisme par la démonstration "scientifique" de l'aspect inéluctable de l'effondrement du capitalisme.

Pour Marx et ses disciples, le développement social est totalement incompatible avec l'essor économique du capitalisme. Au socialisme "utopique" de leurs prédécesseurs, jugé puéril et sentimental, ils opposent une analyse distanciée des phénomènes sociaux: la transformation du monde ne peut se faire que grâce aux forces de production et à la lutte des classes. Le socialisme marxiste, s'il fait disparaître les projets de législation utopiques comme ceux d'Owen ou de Fourier, contribue en revanche à renouveler le genre littéraire de l'utopie. Les nouvelles idées inspirent les romanciers et reflètent les diverses formes que revêt l'utopie dans la seconde moitié du siècle. 

A la société d'abondance libérée du joug capitaliste, vivant dans la paix et la liberté grâce au socialisme d'État, décrite par l'Américain Bellamy dans Looking Backward, répond le plaidoyer de l'Anglais William Morris en faveur d'une liberté totale héritée de l'anarchisme anti-autoritaire et d'un dépassement de l'âge industriel.

Un sentiment nouveau commence à ébranler les certitudes utopiques, confrontées peu à peu à l'expérience de l'histoire. La perspective temporelle annoncée par le socialisme, la violence des luttes sociales, introduisent désormais le doute quant à la visibilité de l'utopie. Les contre-utopies commencent à entrevoir le danger d'un monde soumis à la suprématie du collectif. Et si la réalisation de l'utopie était le début de la barbarie?

Faut-il renoncer à l'utopie ?

"Avec l'abandon des utopies, l'homme perdrait sa volonté de façonner l'histoire, et par la même occasion la capacité de la comprendre."  Karl Mannheim "Idéologie et Utopie" 1956.

À la fin du XIXe siècle et au cours du XXe, le sentiment ambivalent à l'égard de la science prédomine: la vitesse, l'automobile, l'avion, l'ensemble des progrès techniques provoquent l'enthousiasme des futuristes italiens, l'industrialisation engendrant un véritable culte pour la machine. Mais à l'inverse, on assiste à un phénomène de rejet: en 1926, Fritz Lang met en scène dans Metropolis des machines mangeuses d'hommes, des robots qui transforment les humains. Cette alternative entre rêve et cauchemar est le propre du siècle qui commence.

L'artiste, créateur d'utopies

Dès avant la Grande Guerre, dans les premières années du siècle, on assiste à un renversement des valeurs esthétiques: le constructivisme prôné par l'avant-garde russe s'appuie sur des motifs purement géométriques; le suprématisme élabore des formes pures qui ne doivent plus rien au monde sensible. Elles permettent d'élever l'homme, en lui faisant effleurer l'essence même de l'art, considéré comme un moyen d'atteindre à la perfection et par là même d'engendrer un homme nouveau. 

Malevitch et Lissitzky vont permettre à cette forme d'art de s'épanouir, notamment après la révolution russe des ateliers libres remplacent alors les académies traditionnelles et sont les pépinières de l'art nouveau. «L'humanité est le pinceau, le burin et le marteau qui construisent éternellement le tableau du monde. Mais l'art qui montrerait ce tableau sur son écran et où l'homme pourrait apercevoir la somme globale de tout son labeur dans le tableau du monde, cet art n'existe pas encore. J'ébauche cet écran » (Malevitch, Aux novateurs du monde entier, 1919).

Cette volonté de faire descendre l'art dans la rue et de transformer le monde en instaurant une cité parfaite est aussi perceptible dans les travaux du Bauhaus et de son premier directeur, Walter Gropius.

La fabrique de l'homme nouveau

C'est en Russie, à partir d'octobre 1917, que se traduit en politique l'ambition de forger un "homme nouveau": le régime des soviets incarne en effet un espoir et un exemple à suivre, comme le prouvent la révolution spartakiste en Allemagne en janvier 1919 ou les événements révolutionnaires en Hongrie.

Cependant, les exactions commises pendant la période du communisme de guerre provoquent très vite un désenchantement dont les marins de Cronstadt sont les premières victimes. La prise de pouvoir par Staline à partir de 1927 met en place l'industrialisation à marche forcée: le réalisme socialiste exalte les vertus de l'homme nouveau qui se sacrifie au service de la production. Sur les affiches de propagande, tout le pays se dresse comme un seul homme derrière le "Petit Père des peuples".

Métropoles du futur

La fabrique de l'homme nouveau nécessite également un nouveau cadre de vie. Dans l'URSS des années 20, les architectes et les urbanistes imaginent d'immenses mégalopoles aux formes géométriques. A l'Ouest, le fonctionnalisme s'impose dans la plupart des écoles et académies d'architecture: la ville est divisée selon ses fonctions et planifiée selon le principe géométrique. Le Corbusier élabore un système complet de cité idéale dès la parution du premier numéro de la revue L’"Esprit nouveau "en 1920 "Il y a un esprit nouveau. C'est un esprit de construction et de synthèse [...]. Une grande époque vient de commencer." En 1935, son projet de Ville radieuse est une véritable profession de foi dans les capacités de la science et de l'industrie.

Cité radieuse, résidence édifiée à Marseilles (1945-1952) par Le Corbusier

L'envers de l'utopie

Avant la Seconde Guerre mondiale, des éléments utopiques sont indéniablement présents dans les vastes projets architecturaux de Mussolini à Rome ou ceux d'Albert Speer à Berlin. La volonté de créer un homme nouveau est au coeur des idéologies fasciste et nazie. Bien sûr, "Mein Kampf "n'est pas une oeuvre d'utopie. Mais la volonté de purifier la "race des Aryens" par des pratiques eugénistes peut se rapprocher de l'utopie, dans ce que l’idée à de plus déplaisante. Tout comme le désir de contrôle total de l'individu par l'Etat jusqu'à en extirper toute volonté de distinction ainsi la Femme de verre du musée de Dresde, créée dans une perspective hygiéniste et éducative, a-t-elle pu finir par devenir l'emblème de cette horreur du secret et de la différence propre aux régimes totalitaires.

Germania, le "nouveau Berlin" imaginé par Albert Speer (1939-1945)
L'utopie se projette alors dans le temps, tout comme la contre-utopie qui renouvelle le genre littéraire. Alors que H. G. Wells imagine un État mondial socialiste fondé sur la science, Aldous Huxley dans "Le Meilleur des mondes" en 1932 ou George Orwell dans "1984" illustrent parfaitement les désillusions engendrées par les dérives des utopies contemporaines.

Entre rêve et cauchemar, les années 1960-1970 vont permettre de réinventer les utopies. Et au lieu de voir, comme certains le prétendent, la mort de l'utopie en cette fin de XXe siècle, peut-être faudra-t-il considérer l'utopie comme "la distance qu'une société est capable de prendre avec elle-même pour feindre ce qu'elle pourrait devenir" Roland Schaer.


Sources: Fiches pédagogiques BNF - Exposition présentée du 04 Avril au 09 Juillet 2000.

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