lundi 30 juin 2014

Personnage avec quartiers de viande - Francis Bacon (1909-1992)

Personnage avec quartiers de viande, Huile sur toile, 129,9 cm x 121,9 cm - 1954 Art Institute of Chicago, USA


Éloge à Francis Bacon

« Peintre de la violence, de la cruauté et de la tragédie d'où, à ses dires : « l'odeur du sang humain ne me quitte pas des yeux », l’œuvre de Francis Bacon se déploie à travers ses tableaux et grands triptyques en mettant en scène sa vie, ses amis, ses sources d'inspirations ... Il a peint des portraits, des autoportraits, des têtes, des corps, cabossés, dépecés, lacérés, bousculés. Et pourtant, de ces portraits, sort la ressemblance ; de ces corps, de ces cris, émanent une interrogation, et un doute permanents. Bacon, dit Daniel Lelong, son galeriste parisien, doutait toujours de son travail. Cet autodidacte de la peinture enregistrait, selon son expression, toutes les perceptions que lui donnaient le monde et la vie des gens qui l’entouraient, et il peignait les multiples souvenirs superposés de leur existence. Dans cette figuration choisie par lui - il disait l’abstraction de son époque trop esthétisante pour la tension et l’excitation qu’il ressentait - c’est aussi au mouvement saisi dans son essence même, que l’on est confronté. Le mouvement de la chair qui parfois se liquéfie en coulées grises, le mouvement du temps qui laisse voir le spectre des cadavres sur les triptyques, le mouvement de la peinture qui peut rendre la figure évanescente - mais c’est peut-être illusion car elle nous projette toujours avec violence son extrême présence. Et nous, nous nous interrogeons sur ces images, sur cette nudité, sur cette vulnérabilité, sur ces métamorphoses, sur ces blessures et sur ce sang, sur la couleur, sur les accidents de la création, sur la peinture enfin. « Faire une peinture qui ne transmette qu’elle-même », a dit Gilbert Lascaux à son propos. »

Simone Douek

samedi 21 juin 2014

Volume d'informations numériques publié dans le monde

Chaque seconde, 29 000 gigaoctets (Go) d'informations sont publiés dans le monde, soit 2,5 exaoctets par jour soit 912,5 exaoctets par an. Un volume de "big data" qui croit à une vitesse vertigineuse et donne naissance à de nouveaux types de statistiques. De 2013 à 2020, la masse de données de l'univers digital va doubler tous les deux ans !




Chaque année, l'équivalent de 912 500 000 000 000 000 000 octets d'informations sont publiées dans le monde soit 912,5 exaoctets par an selon une estimation faite mi 2012 par IBM (1 Yottaoctet représente 10 puissance 24 octets ; 1 Zettaoctet (Zo)= 10 puissance 21 octets ;  1 Exaoctet (Eo)= 1 puissance 18 octets).

De 2005 à  2020, la masse de données de l'univers digital va grandir d'un facteur 300 pour passer de 130 exabytes à 40,000 exabytes, soit 40 trillions de gigabytes (ou plus de 5.200 gigabytes pour chaque homme, femme ou enfant en 2020).

Selon Digital Universe Study, la production globale d'information en 2012 a atteint 2.8 zettabytes (ZB) soit  2.8 trillion GB, mais seulement 0,5% de ce volume a été utilisé à des fins d'analyse.

Le volume de données devrait atteindre 40 ZB en 2020, soit 5,247 GB par personne, avec les économies émergentes en large partie responsable de cette croissance en volume. Avec plus d’1 Million de serveurs dispatchés à travers la planète (soit près de 2% du parc mondial), Google possède le plus gros parc de serveurs du monde.

vendredi 13 juin 2014

Un homme de couleur

Cher frère blanc,
         
Quand je suis né, j'étais noir,
Quand j' ai grandi, j'étais noir,
Quand je vais au soleil, je suis noir,
Quand j' ai peur, je suis noir ...
Quand je suis malade, je suis noir...
et quand je mourrai, je serai noir...

Tandis que toi, homme blanc...
Quand tu es né, tu étais rose,
Quand tu as grandi, tu étais blanc,
Quand tu vas au soleil, tu es rouge,
Quand tu as froid, tu es bleu,
Quand tu as peur, tu es vert,
Quand tu es malade, tu es jaune,
et quand tu mourras, tu seras gris...

Après tout cela , tu as le toupet de m'appeler "HOMME DE COULEUR" ?

Campagne publicitaire "United colors of Benetton" Juillet 2000

mardi 3 juin 2014

L'humain prédateur

"Personnage avec quartiers de viande"
Francis Bacon - 129,9 x 121,9 cm - 1954
Selon la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations), il se consomme plus de 9075 kilos de viande chaque seconde dans le monde, soit 286,2 millions de tonnes pour l'année 2010. Cette consommation a progressé de 2,3% par an au cours de ces dix dernières années. La consommation de viande par habitant dans le monde serait en moyenne de 41,8 kg/hab., et serait en croissance, surtout dans les pays en développement avec 31,5 kg/hab.

Selon FranceAgriMer, les Français mangent actuellement 66 kg de viande par an et par habitant, soit une baisse de près de 7% par rapport à 1998. Pour le bœuf, la diminution est encore plus accentuée. Il ne représente plus que 29% de la viande consommée en France contre 39% en 1970. Le porc l'a détrôné avec près de 40% de la consommation de viande et il est suivi de près par la volaille (28%).